Le projet fait partie de la requalification urbaine du quartier de l’Ariane. Sur un site très exposé, il est perçu depuis le Nord comme une entrée de ville. Le tissu environnant est très hétérogène. Sur le boulevard de l’Ariane et une partie de l’avenue Saramito, on retrouve les archétypes des logements sociaux des trente dernières années et le site collinaire à l’Ouest révèle, dans son paysagement et son architecture de petites villas anciennes, une échelle totalement différente avec une forte appropriation des habitants.

Dans son gabarit et sa morphologie, le projet va faire le lien entre ces différentes échelles de l’environnement immédiat. Le gabarit intermédiaire de la maison de ville, plot carré de 15m x 15m moyen sur R+4, va introduire cet élément de liaison regroupant deux appartements par niveau et liés par un élément commun regroupant circulations horizontales et verticales ouvertes et couvertes. Un socle fédérateur de commerces est entièrement vitré sur les rues, les plots de 4 et 5 niveaux vont venir en surplomb de 1,90m pour protéger les piétons.

Les sur-toitures sont en bac acier pour cacher la totalité des équipements techniques (VMC, tuyauteries, etc.) et créent une double toiture ventilée pour le confort d’été. Les façades des logements sont en retrait et les grandes terrasses vont permettre un traitement architectural répondant à l’usage et aux signes. En effet, de grandes lames d’acier zingué jouant comme des ventelles verticales de différentes dimensions vont protéger en partie la vie des habitants (séchoirs, celliers extérieurs, coins repas, etc.) des vues extérieures et donner une lecture à la fois abstraite et cinétique aux bâtiments. Cette abstraction efface la lecture du logement social stigmatisée dans l’environnement et articule les deux échelles (collectifs et individuels) qui se confrontent ici.