Le terrain est à la limite entre deux typologies urbaines, celle de villas et celle de la ville classique.

Sur l’avenue Cyrille Besset, l’espace urbain est particulièrement contraignant, avec des immeubles montant à près de 18m de hauteur, voire 24m par endroits.

L’alignement à respecter sur l’avenue Cyrille Besset entraîne un rapport de confrontation difficile avec les immeubles voisins. Dans l’urbanisme niçois du Consiglio d’Ornato, les façades sud sont souvent en retrait par rapport à l’alignement, il s’agit de dégager non seulement l’avenue Cyrille Besset, mais aussi d’offrir une meilleure lumière naturelle et un ensoleillement optimum (plein sud) aux logements. Ce retrait sera aménagé en jardin planté d’arbres de Judée et de Camphriers.

En revanche sur l’avenue Alfred Borriglione, où la ville est plus constituée, les bâtiments viennent s’implanter à l’alignement. Dans un contexte particulier, avec des villas niçoises au nord et à l’ouest et des immeubles au sud, il s’agit d’articuler un lieu stratégique dans la constitution de la ville. La servitude de non altus tollendi à 14m s’appliquant sur la parcelle nord a incité à rechercher un gabarit à l’échelle des villas protégées situées sur les parcelles avoisinantes avec un immeuble en R+3.

Sur les parcelles sud, un gabarit plus urbain sera mis en place avec des hauteurs de R+4 à R+6.

Les choix des matériaux et couleurs des constructions s’articulent autour d’un socle abritant les commerces qui aura un appareillage de pierre de type granit. A partir de ce matériau noble, et dans les mêmes teintes, les façades des bâtiments seront enduites dans la masse. Afin de coller à la réalité et l’histoire de la ville, les persiennes niçoises ont été réinterprétées avec des volets ajourés et modernes qui coulisseront le long des loggias. Les toitures seront en bacs acier prélaqué sur lesquels seront fixés des panneaux solaires. La masse de l’ensemble est cassée par des espaces verts qui offrent une respiration et laissent entrer le soleil.